ROBERT, ASSEZ JOSPINE, IL FAUT LUTTER !

 

Suite au désastre électoral du 13 juin et aux messages que les militants avaient envoyé, Robert Hue a voulu donner le change et a donc appelé à une manifestation pour le 16 octobre.

On nous envoya défiler contre les 35 heures sauce Aubry que l'on nous avait dit invotable.

70 000 personnes ont exprimé ce jour là leur refus de la précarité, de la flexibilité, de l'annualisation du temps de travail ...

Mais la manif n’était ni pro ni anti-gouvernementale. Jugez en vous-même ! des camarades scandaient "Robert assez Jospiné il faut lutter ! " La Gauche Communiste dénonçait les complicités gouvernementales et appelait nos députés à voter "contre" les lois qui reprennent la politique de Juppé sur la Sécu, qui attaquent les acquis sociaux. Les militants de Renault-Flins rappelaient à Jospin qu'il n'y aurait pas de second Vilvorde.

Nous laisserons le mot de la fin à Patrice Carvahlo, député PCF de l'Oise qui a déclaré que " ceux qui n'ont pas vu une manif antigouvernementale n'étaient pas dans la même manif que nous ou alors ils étaient dans le carré de tête et ils ne se sont pas retournés. "

Il vaut mieux qu'ils ne se retournent pas car ils verraient des camarades devant le vote de la loi Aubry, l'abstention du groupe communiste permettant la poursuite du plan Juppé qui démantèle la Sécu.

Tout ça pour conserver quelques écharpes tricolores aux municipales de 2001 ! Tout ça pour faire vivre des élus et permanents ! C’est pitoyable.

Pourtant si l'on se replace dans un contexte international on s'aperçoit que des possibilités existent pour gagner de l'influence dans les masses. 70 000 le 16 octobre à Paris, 100 000 à Rome avec Rifundazione le même jour, le PC portugais gagne deux députés et le PDS a de nombreux succès dans les Länder, Le KKE (PC grec) oblige par la mobilisation, à Athènes, Clinton à repousser sa visite. L'heure est au regain des luttes et à l’idée que l'on ne peut accepter le système actuel. Aux communistes de déployer une politique originale pour reconquérir le cœur du peuple.