Sommaire du numéro 2

 

Éditorial

 

Qui sommes nous?

 

L'agression de l'OTAN en Yougoslavie.

 

Quel bilan des manifs des sans papiers ?

 

Le congrès de l'UNEF.

Déclaration pour une UNEF syndicale

 

La situation dans les lycées.

 

Élements de notre histoire.

Manifeste des JC de France et d'Espagne.

 

Le courrier des lecteurs.

 

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Le journal de la gauche du MJCF

Une publication de la gauche communiste du mouvement des jeunes communistes de France

Mai-Juin 99 Numéro 2

 

 

 

 

DÉCLARATION DE PLUSIEURS A.G.E. FACE AU 79È CONGRÈS

POUR UNE UNEF SYNDICALE

 

Suite au 79è congrès de l'UNEF, nous souhaitons faire part de notre positionnement. En ce qui concerne le déroulement du congrès, nous déplorons le manque d'organisation qui a porté préjudice à l'ensemble des discussions. Celles-ci n'ayant jamais pu devenir des débats. Le fractionnement des thèmes, répartis en commissions, a fait apparaître des contradictions dans les votes et interdit toute analyse globale. En outre, la limitation du temps de parole, variable en fonction du contenu des interventions, et la surreprésentations de certaines AGE, n'ont pas contribué à la transparence et à la bonne tenue de ce congrès.

Tout ceci est sans doute à l'origine de l'absence d'orientation que prend l'UNEF aujourd'hui. Nous sommes convaincus que la mauvaise organisation du congrès visait à liquider la ligne syndicale de l'UNEF avec à la sortie un texte vague, consensuel et contradictoire permettant à terme la réunification. Alors que les tenants de la cogestion s'affirment encore syndicat de transformations sociale, l'UNEF y renonce sans pour autant s'avouer cogestionnaire. Aucune prise de position face aux politiques universitaires du gouvernement (réforme Bayrou, réformes Allègre ... ), déliquescence de l'identité syndicale, parodie de citoyenneté tout au long du congrès, donnent une idée de l'état de notre organisation. Le départ de Limoges, plus vieille et plus puissante AGE de l'UNEF, est sans doute le symbole qui souligne le mieux la décomposition du syndicat.

Face à ce bilan, un grand nombre d'entre nous s'est senti trahi. L'UNEF ne semble plus être porteuse d'une orientation syndicale qui soit celle d'un syndicalisme de lutte. Cela ne s'oppose d'ailleurs pas à l'entraide quotidienne et à un travail de proximité. Le rôle d'un syndicat est d'être le moteur du mouvement, de favoriser son émergence selon des principes démocratiques. Basée sur une orientation syndicale claire et sans contradiction, l'action de l'UNEF doit s'inscrire dans le sens du progrès social.

Ainsi, nous réaffirmons:

- le refus de la casse du service public

- le refus du corporatisme contraire au principe de l'université pour tous

- le refus de la cogestion contraire au principe d'indépendance

- le refus de voir l'UNEF se diluer dans un ensemble informe d'associations.

Pour cela, nous nous prononçons pour l'abrogation immédiate de la réforme Bayrou, pour le retrait des réformes Allègre qui mettent à mal le service public d'éducation et de recherche, qui renforce la sélection et les inégalités. Voilà ce qui constitue pour nous la base minimale d'une orientation syndicale pour l'UNEF. Conscient de l'absence de perspectives à la sortie de ce congrès, nous refusons de cautionner l'attentisme et appelons à l'affirmation des principes d'un syndicat de transformation sociale.

Camarades, la résistance est la première forme d'offensive, décidons de ne pas céder!

signataires : UNEF-Caen, AGET-UNEF (Toulouse-le Mirail), Paris 1