LE ROI EST MORT… …A BAS LE ROI !!!

Le 7 février dernier, nul n'a pu être épargné par le coup de force médiatique de la mort du "petit roi", Hussein de Jordanie. Tous les "Grands" du monde arabe et occidental se sont déplacés, en rendant hommage à leur "ami". Ils ont insisté sur son action en faveur de la paix.

Le monde aurait-il si peu de mémoire ? Il faut rappeler, tout d'abord, qu'après l'expédition de Suez en 1956, Hussein se rapprocha, ou plutôt se mit au service, des États-Unis avec un tel zèle que Nasser, président égyptien, le surnomma le "Nain de la CIA.

Toutefois, on ne peut vraiment dire qu'Hussein embrassait la cause palestinienne, il dut accepter les Palestiniens fuyant l'État d'Israël. Mais considérant sans doute que la solidarité avait des limites, il mit les immigrés dans des camps. Le peuple palestinien ne pouvant accepter sa situation se rebella. Ainsi, l'OLP s'organisa et les fedayins palestiniens s'entraînèrent dans les camps. Acquis aux idées démocratiques et même à l'idée du socialisme, ces deux groupes représentaient une menace aux yeux d'Hussein. Alors le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne, formée et équipée par l'Occident attaqua les camps des réfugiés. L'armée syrienne, venue au secours des Palestiniens, est mise en déroute par l'aviation israélienne sur le territoire jordanien. Le "septembre noir" a causé des milliers de victimes palestiniennes, civiles et combattantes. L'armée d'Hussein fut la principale responsable de ce massacre.

Sa politique intérieure n'a guère été meilleure. Depuis ces quatre dernières années, le pouvoir d'achat de 60% des Jordaniens a baissé de 40%. le Chômage a augmenté de 14 points et 29 % des actifs sont chômeurs. Il faut aussi préciser que 2% des Jordaniens détiennent plus de 50% de la richesse nationale, ce qui entraîne une injustice sociale.

De plus, Hussein, comme tous les princes arabes, fut un véritable tyran. Son régime n'a tenu que par la force, la répression et l'aide américaine (financière et politique).

Peut-on espérer une amélioration avec Abdallah ? Sincèrement, un roi est un roi, pas un représentant du peuple, encore moins un philanthrope ! Sur le plan de la politique extérieure, il est le vassal d'Israël et des États-Unis.