Sommaire du numéro 1

 

Éditorial

 

L'avénement d'un mouvement citoyen incohérent.

Déclaration de Fodé Sylla au "Parisien".

 

Le roi est mort... ...A bas le roi !!!

 

Où en est la lutte des sans paiers ?

 

Jospin n'a toujours pas donnné raison aux chômeurs !

 

Pour un renouveau du syndicalisme étudiant.

L'UNEF et la MNEF.

Pour le retrait total des projets Allègre!

 

Appel des jeunes  de la JC et de l'UEC pour les États généraux.

 

Notre but (Rappel)

 

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Le journal de la gauche du MJCF

Une publication de la gauche communiste du mouvement des jeunes communistes de France

Mars-Avril 99 Numéro 1

 

 

 

 

Congrès de I'UNEF

POUR UN RENOUVEAU DU SYNDICALISME ÉTUDIANT

 

Le dernier congrès de l'UNEF s'était déroulé un mois et demi avant l'arrivée de la "gauche plurielle" au gouvernement. Depuis, Allègre, et sa politique néfaste, est arrivé.La préparation du congrès de l'UNEF se situe donc dans un contexte nouveau.

La question est de savoir si la direction de l'UNEF va profiter du congrès pour armer l'ensemble des militants afin de résister aux attaques d'Allègre. Or, à la lecture des textes préparatoires, il semble bien que la question du gouvernement et de sa politique est complètement escamotée. Seul le Plan Social Étudiant est évoqué, mais en terme élogieux. Un autre texte cherche à intégrer le syndicat dans la construction maastrichtienne de l'Europe. Il n'y a aucune analyse sérieuse sur les attaques de l'État contre le droit à l'instruction, contre les diplômes nationaux, contre le service public en général.

Les textes de l'UNEF nous inquiètent. Une organisation qui n'a pas de programme ferme est une organisation qui ne sait pas ce qu'elle doit défendre, qui est incapable d'aider les étudiants en termes d'arguments et de revendications. Pour remettre l'UNEF sur le chemin de la lutte, il faut rompre avec le gouvernement. Car comment lutter quand on se place sur le terrain de l'adversaire ? Comment lutter quand on est d'accord avec les grands axes de sa politique ? Et c'est bien là que se situe la question essentielle. Dès que l'on juge certains aspects positifs d'une réforme, on génère des illusions sur les plans du gouvernement. Or, pour lutter, il ne faut pas avoir d'illusions. UUNEF ne peut être combative qu'à la condition de rompre avec les trois piliers de destruction de l'université que sont l'autonomie, la participation et la pluridisciplinarité. Cela exige, à terme, une position claire contre les lois qui défendent ces axes : la loi Faure (1968), Savary (1984) et Jospin (1989).

L'UNEF luttera aussi sûrement qu'elle aura un programme syndical de luttes, sans concessions face à la politique du gouvernement. La première chose à faire est de rompre avec les projets Allègre et d'exiger le retrait sans conditions de ses projets.

Par ailleurs, il semble qu'une question "flotte" incidemment sur les relations avec l'UNEF-ID), certains parlant même d'une réunification. S'il est vrai que les étudiants sont plus forts en étant unis, on n'a pas tout dit en disant cela. L'unité a un contenu social, il se fonde sur une vision commune des luttes à développer. L'unité sans principe est du plus pur opportunisme, et c'est cette "unité" là qu'il faut combattre. Quand à une réunification avec l'UNEF-ID, à l'heure actuelle, cela ressemblera à une fuite en avant sur la base d'un soutien au gouvernement ...

François Ferrette, ancien membre du BN,

ancien président d'AGE

 

 

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